Demeure seigneuriale de l'Abbé Jean-François GEORGEL

 

Chateau abbe georgel

 

Référence: 8807812

Canton

Bruyères

Commune

Bruyères

Adresse

4, place d'Oron

Lieu-dit

Le Haut de la Ville

Section Parcelle  

AA 43

Coordonnées GPS

Lat : 48°12’45,24’’ Long : 6°43’10,39’’

Coordonnées Lambert 93

X= 976185,67 Y= 6796752,79

Altitude

496 m

Dénomination 

Demeure seigneuriale de l’Abbé Jean-François GEORGEL  

Epoque de construction

18ème

Année

1776

Historique

La demeure seigneuriale située au pied du château féodal du XI ème siècle, fut érigée à la fin du XVII ème siècle par Jean-François de MARTINPREY, écuyer, seigneur haut-justicier de Martinprey et autres lieux. A sa mort, le 12 décembre 1746, il lègue ses biens pour moitié à fils Augustin, dit "Choisimont" et à sa seconde épouse Barbe Catherine du SAULGET usufruitière. Augustin vend à sa soeur Anne-Christienne ses parts. Celle-ci vend au sieur Joseph-Nicolas GUYOT, conseiller au baillage et chef de police à Bruyères la part qu'elle a obtenue par droit de succession, moyennant 8000 livres, sur l'acte il est écrit(sic): La maison en laquelle elle réside, avec aisances, commodités, appartenances, jardins etc...".               

Nicolas Jean-Henri de MARTINPREY vend le 14 juin 1760, au même GUYOT sa part pour 400 livres cours de Lorraine. Un arrêté du conseil des finances accorde au sieur GUYOT l'acensement des ruines et la montagne du château de Bruyères. Il achète deux maisons, dans l'enclos pour y établir une manufacture de tapisseries et baguettes dorées, il fait faillite. Le 19 février 1731, il vend, pour 15000 livres cours de Lorraine, la maison, ses dépendances, ses jardins, et l'acensement du château à Jean-François GEORGEL, né à Bruyères le 29 janvier 1731, descendant des gentilshommes de Laveline-devant-Bruyères, jésuite, secrétaire du cardinal de ROHAN, évêque de Strasbourg, provicaire des Vosges, secrétaire d'ambassade à Vienne, etc... C'est son frère, Toussaint GEORGEL, maire de Bruyères qui est chargé de la transaction et qui réside dans la demeure jusqu'en 1786 ( l'abbé GEORGEL a pu acheter cette propriété grâce aux rentes allouées par Louis XVI pour service rendu à la couronne de France et autres revenus). Suite à l'affaire du collier de la reine Marie-Antoinette, provoquée par le cardinal de ROHAN, l'abbé est exilé à Mortagne-sur-Perche. Il est autorisé à rentrer à Bruyères le 2 juillet 1786. A la révolution, il est à nouveau expulsé en 1792, il rentre définitivement à Bruyères en 1801, qu'il appellera : "son paradis terestre". Il reboise la colline, conforte les ruines et la s chapelle du Château. A sa mort, le 14 novembre 1813, ses héritiers vendent la demeure seigneuriale à Jacques-Louis de VAUDECHAMPS de Ludres (54) qui délaisse totalement la propriété. Elle est revendue, le 20 décembre 1825 à Paul-Christophe-Elisabeth MERLIN de Thionville, ancien vétéran de la garde impériale pour 20.000 frs. La maison est en très mauvais état, le nouveau propriétaire supprime, par souci d'économie les deux ailes attenantes à la maison et restaure la chapelle du château en ne gardant que le choeur.

 

 

 

 

Description 

Au XVIII ème, la demeure était composée d'un batiment principal à trois étages, flanqué de deux ailes. Au rez-de-chaussée du bâtiment principal, se trouvaient: salle à manger, salon, bureau avec les boiseries du XVIII ème et une terrasse. L'aile droite abritait la bibiothèque, la salle de billard et aisances. L'aile gauche abritait des appartements. (Les ailes furent détruites en 1830). L'entrée principale n'est pas celle que nous voyons actuellement, elle se trouvait à droite du bâtiment principal. L'entrée actuelle est dans la cour des écuries, avec remises, chambre à four etc.... Dans le parc, l'orangerie-serre était flanquée de deux pavillons octogonaux dans lesquels se trouvaient une salle de billard et le salon turc (à ce jour les deux pavillons n'existent plus) et derrière l'appartement du jardinier. Le parc était du style Lenôtre avec une pièce d'eau et des arbres remarquables. Il ne reste actuellement que le bâtiment principal peint de couleur rose en parfait état et ses dépendances, l'orangerie ( récemment restaurée suite à un incendie) et la maison du gardien.

Propriétaire

Famille MERLIN et SIEGFRIED

Date d'enquête  

Septembre 2023

Observations

Site remarquable très bien entretenu, mais c'est une propriété privée.

Sources

AD 88- Paul MICHELON- Historique du château et de la maison par Roger MERLIN- Christian BOURION

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