Jean-Claude SOMMIER
Jean-Claude SOMMIER
Archevêque de Césarée-Grand Prévôt de Saint-Dié
Conseiller à la cour souveraine de Lorraine et Barrois Camérier d’honneur et curé de Champ-Le-Duc pendant 45 ans
Il est né le 22 juillet 1661, à Vauvillers (70). Docteur en théologie après avoir fait ses études à Besançon et Dôle. Il est ordonné prêtre en 1685 et nommé successivement, curé de La Bresse, de Girancourt et de Champ-Le-Duc de 1696 à 1737.
Si son aspect physique n’impose pas, son intelligence est hors du commun. Remarquable prédicateur, écrivain, il passe sa vie en négociations diplomatiques et religieuses. Ses talents d’orateur sont remarqués dans le diocèse de Toul. En 1698, il prononce l’éloge funèbre de la princesse Marie Eléonore d’Autriche, mère du duc Léopold.
En 1716, il est chargé par le duc Léopold, d’intervenir auprès du pape Clément XI pour obtenir la création d’un évêché à Saint-Dié dépendant du diocèse de Toul. Arrivé à Rome, il déploie une grande activité, ses démarches sont contrecarrées par les intrigues et les pressions du Roi de France et de l’évêque de Toul, n’acceptant pas le morcellement de son diocèse, le plus important de France.
A Rome, il rencontre trois papes : Clément XI, Innocent XIII, et Benoit XIII. Malheureusement aucun ne donnera suite à ses démarches. Néanmoins pour le remercier de sa fidélité et de sa soumission indéfectible, Benoit XIII le nomme, en 1725, Archevêque in partibus de Tyr et quelques jours plus tard Archevêque in partibus de Césarée, en Cappadoce. (un evêque, ou archevêque in partibus n’a pas de diocèse à gouverner. Césarée est un diocèse où le Christianisme a disparu, le diocèse existe toujours, sans aucun fidèle).
On rapporte une anecdote : durant un séjour à Rome, le pape, connaissant ses talents d’orateur, le prie de parler devant le sacré collège. J.C. SOMMIER monte en chaire et y reste sans prononcer une parole, dans l’attitude de la médiation, le pape, surpris, le somme de commencer, il lui répond : « qu’il plaise à sa sainteté de fournir le sujet ». Le pape lui propose : la sainte Trinité et l’étonnement fait bientôt place à l’admiration.
De retour de Rome, en 1725, il est nommé Grand-Prévôt de Saint-Dié et reste, malgré ses nouveaux titres très attaché à la paroisse de Champ-Le-Duc, où sa résidence existe toujours.
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